Le président russe Vladimir Poutine «a déjà perdu la guerre» en Ukraine, a affirmé hier jeudi 13 juillet, son homologue américain Joe Biden, estimant que Moscou finirait par négocier face à la contre-offensive ukrainienne. «Il pourrait finir la guerre demain, il n'aurait qu'à dire: "j'arrête"», a dit le président américain lors d'une visite en Finlande célébrant la récente adhésion à l'Otan du pays nordique voisin de la Russie. «Mais il n'y pas de possibilité pour lui de gagner la guerre en Ukraine (...) Il l'a déjà perdue», a déclaré Biden, soulignant le manque de ressources de la Russie et ses difficultés économiques. Malgré le peu de progrès de la contre-offensive ukrainienne sur le front, le président américain s'est dit convaincu que celle-ci mènerait à une demande de négociations de la part de Moscou. Face à la déception affichée par le président ukrainien Zelensky de ne pas avoir de calendrier précis sur l'adhésion de son pays à l'Otan lors du sommet de l'alliance mardi et mercredi à Vilnius, Joe Biden a réitéré la promesse américaine d'une adhésion. Toutefois, le président américain est également revenu sur la mutinerie avortée fin juin du groupe paramilitaire russe Wagner, signe des profondes divisions dans le camp militaire russe. Il a ironisé sur les risques d'élimination du chef du groupe Evguéni Prigojine, jugeant qu'il devrait faire «attention à ce qu'il mange». Le président américain s'est aussi dit déterminé à faire «tout son possible» pour libérer le journaliste américain Evan Gershkovich, correspondant du Wall Street Journal emprisonné depuis plus de 100 jours en Russie, y compris via un «échange de prisonniers».