Le président Faustin Archange Touadéra a pris l’initiative vendredi d’insérer le russe comme matière obligatoire en remplacement de l’Espagnol dans toutes les universités centrafricaines à compter de l’année 2O22.
La coopération entre la Russie et la Centrafrique, touche désormais le volet éducation. La langue russe fera désormais partie des programmes obligatoires des universités de la République centrafricaine, relaye la presse locale, qui s’appuie sur les propos du président, Faustin-Archange Touadéra.
« D’après les propositions faites par le chef de l’État, la langue russe ne sera pas offerte au choix aux étudiants. Ça sera une matière obligatoire qui sera enseignée à la place de l’espagnol dont les profs se font rares dans le pays. Mais contrairement à l’espagnol et le chinois, le russe sera enseigné dès la première année de licence jusqu’au master » explique le site Corbeau News.
Après le secondaire où l’enseignement de la langue russe est dispensé depuis 2019, c’est au tour des universités d’intégrer dans leurs programmes académiques la langue du pays de Poutine. Cette nouvelle matière sera enseignée de la première année de licence jusqu’à la deuxième année de troisième cycle. La phase préparatoire de cette innovation doit s’achever en principe à la fin de l’année académique 2022-2023.
En réalité, ce ne sera pas la première fois que le russe sera enseigné dans les universités de la Centrafrique, puisqu’il l’avait été sous le règne de Jean-Bedel Bokassa (président de 1966 à 1976 et empereur de 1976 à 1979), avant d’être supprimé des programmes lors de la destitution de ce dernier.
Le site Russia Beyond révèle que dans le but de la matérialisation de cette nouvelle étape de la coopération dans le domaine universitaire, il est prévu, en janvier prochain, la venue, à Moscou, du ministre centrafricain de l’Enseignement supérieur, Jean-Jacques Sanze, qui y rencontrera son homologue russe. Sera alors notamment abordée la question de l’envoi de professeurs russes vers la Centrafrique. Selon les autorités universitaires, les programmes de formation sont en cours de rédaction.
Bangui bénéficie déjà de l’appui de l’armée russe dans sa bataille contre les groupes armés. Des paramilitaires russes de Wagner assistent les FACA, les forces armées centrafricaines même si Moscou a toujours nié leur présence. Reconnaissant n’avoir envoyé que des militaires pour aider à la formation des soldats centrafricains.
Jean Baptiste Bodo