Le Chef de l'État Chilien, Gabriel Boric, a confirmé, samedi 7 janvier, qu'il avait accepté la démission de sa ministre de la Justice et des Droits de l'homme, Marcela Ríos dans le cadre de la controverse sur les grâces accordées aux personnes condamnées lors de la flambée sociale qui a précédé l'arrivée de Boric au pouvoir.
C'était l'une des promesses de campagne de Gabriel Boric : accorder la grâce aux personnes condamnées lors de la flambée sociale en 2019, qui a précédé son arrivée au pouvoir. La police avait violemment réprimé ces manifestations de masse contre les inégalités et la hausse du coût de la vie, faisant 30 morts et 400 blessés. Des centaines de manifestants avaient été placés en détention de manière arbitraire, d'autres avaient été inculpés.
Le 30 décembre 2022, sur les recommandations de sa ministre de la Justice, le président Boric a gracié treize personnes au lieu des onze initialement prévues. Parmi elles, un repris de justice, déjà condamné pour de multiples vols et cambriolages. Cette libération a provoqué un tollé dans l'opposition qui compte déposer plainte contre la ministre de la Justice, Marcela Ríos, dès ce lundi 9 janvier. La ministre a devancé le dépôt de la plainte en démissionnant.