À quelques semaines des élections municipales, régionales et du référendum du 5 février prochain en Équateur, la campagne électorale bat son plein dans une ambiance tendue.
Accusant le président Guillermo Lasso de ne pas identifier ni de s’attaquer aux politiciens corrompus qu’il dénonce régulièrement, le député Fernando Villavicencio, président de la Commission de contrôle de l’Assemblée nationale, a décidé lui de franchir le pas.
Dans un document remis au parquet et au Conseil national électoral, il a dénoncé les liens supposés de 21 candidats avec le trafic de drogue et la corruption. Il a particulièrement cité Adis Solis, candidate à la mairie de la ville limitrophe de San Lorenzo qui, selon lui, ne peut justifier la hausse de son patrimoine et montrer sa fortune sur ses réseaux sociaux.
Pour Villavicencio, l’Équateur est en passe de se transformer en narco-État. « Après l'arrestation du fils d'El Chapo, le Mexique dit au monde qu’il ne peut y avoir ni démocratie ni liberté si les organisations criminelles gangrènent le système politique. L’histoire de la Colombie à propos est un autre cri d’alerte pour notre continent et malheureusement l’Équateur à son tour prend ce chemin », a-t-il ajouté.