Alors que les négociations pour les investitures des législatives ont débuté, Édouard Philippe, président du parti Horizons, revendique une plus grande autonomie vis-à-vis de la coalition présidentielle menée par Renaissance (ex-LREM).Cette prise de distance inédite avec Emmanuel Macron, dont il fut le Premier ministre de 2017 à 2020, se traduit par trois demandes principales d'Horizons :
1. Revoir le nombre de circonscriptions attribuées
En 2022, Horizons n'avait obtenu que 58 circonscriptions contre 275 pour Renaissance. Philippe souhaite renégocier ce déséquilibre.
2. Présenter des candidats sans l'étiquette "majorité présidentielle"
Horizons veut pouvoir présenter ses candidats sous la seule bannière du parti, sans lien affiché avec la majorité d'Emmanuel Macron.
3. Conserver les circonscriptions des députés sortants
Philippe demande que les circonscriptions des députés Horizons ne se représentant pas ne soient pas récupérées par Renaissance ou leurs autres alliés.
Une autonomisation qui crispe la majorité
Cette revendication d'indépendance d'Horizons vis-à-vis de la macronie crispe au sein du camp présidentiel, même si Philippe assure rester "libre mais loyal" envers Macron pour l'instant.Elle marque cependant une nouvelle étape dans la prise de distance engagée par l'ancien Premier ministre, qui semble vouloir affirmer Horizons comme une force politique à part entière pour les législatives 2024.