C'est dans un rapport publié le 5 janvier dernier que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en République Démocratique du Congo a présenté les actes de fraude, d'intimidations et de corruption commis lors des élections législatives et provinciales par des candidats  appartenant au parti au pouvoir dont fait partie le président réelu Félix Tshisekedi. Ce qui a d'ailleurs contribué à l'annulation des suffrages de deux circonscriptions .

En effet, ce sont au total, les votes pour 82 candidats dont quatre ministres du gouvernement central et des gouverneurs provinciaux qui n'ont pas été approuvés en raison de détention illégale des DEV, fraude, vandalisme des matériaux électoraux et intimidation des agents electoraux . Parmi les 82 candidats, figurent 12 candidats de l'Union pour la Démocratie et le progrès Social et plusieurs autres à l'Union sacrée, une coalition proche du parti au pouvoir.

La décision de la Ceni suscite plusieurs interrogations au sein de l'opposition qui invite l'organe électoral à apporter des éclaircissements sur le fait que seules les législatives aient été corrompues et pas la présidentielle dans une élection combinée sur un seul bulletin de vote.

L'opposition avait déjà contesté le scrutin présidentiel et a demandé son annulation pure et simple. La Cour constitutionnelle de son côté doit encore apporter une confirmation sur les résultats provisoires qui ont permis au président réelu Félix Tshisekedi  d'obtenir 73% des voix et d'être vainqueur.