Au Togo, l'opposition appelle à protester pour empêcher le président de la république de promulguer la nouvelle constitution qui éliminerait les futures élections présidentielles et pourrait prolonger son mandat jusqu'en 2031 .
La nouvelle constitution accorde au parlement le pouvoir de choisir le président sans débat et pourtant le chef de l'État togolais était élu par suffrage universel direct. Il est donc fort probable que le président togolais Faure Gnassingbé soit réélu à l'expiration de son mandat en 2025.
La constitution qui a été adoptée par le parlement du pays en début de semaine attend juste d'être approuvé par le président Faure Gnassingbé. Le texte augmente aussi les mandats présidentiels de cinq à six ans.
Selon certains analystes juridiques, la constitution restreint en effet le pouvoir des futurs présidents en introduisant une limite d'un mandat et en donnant plus de pouvoir à un personnage similaire à un premier ministre.
Mais l'opposition craint que la fonction de président du conseil des ministres ne devienne une autre voie pour le président togolais d'étendre son emprise sur le pouvoir. L'opposition et le clergé estiment que cette nouvelle loi est une stratégie pour le président Gnassingbé de prolonger son règne.