Politique

La montée du Vlaams Belang en Belgique : un défi pour la démocratie

La montée du Vlaams Belang en Belgique : un défi pour la démocratie

À l'approche des élections fédérales et européennes du 9 juin 2024 en Belgique, le parti d'extrême droite Vlaams Belang (VB) suscite de vives inquiétudes. Crédité de 25 à 27% des intentions de vote, le VB pourrait devenir la première force politique à la Chambre des représentants, marquant un tournant historique dans la politique belge.

Une stratégie de communication efficace

Le succès du Vlaams Belang repose sur une stratégie de communication bien huilée. Depuis l'arrivée de Tom Van Grieken à sa tête, le parti a considérablement modernisé son image et intensifié sa présence sur les réseaux sociaux. Cette approche "tous azimuts" s'est avérée payante, permettant au parti de tripler son score en cinq ans. Le lancement récent d'une webtélé par le VB s'inscrit dans cette logique de communication intensive. Selon le politologue Jean Faniel, cette démarche vise à "influencer et gagner la bataille idéologique" pour accéder au pouvoir.

Un contexte favorable

Plusieurs facteurs ont contribué à la montée en puissance du Vlaams Belang :

  1. La crise du COVID-19 et ses conséquences économiques
  2. L'augmentation significative des dotations publiques suite aux succès électoraux de 2019
  3. Le retard des partis traditionnels dans l'investissement des réseaux sociaux

Un programme controversé

Malgré ses efforts de communication, le Vlaams Belang reste un parti d'extrême droite aux positions radicales. Son slogan de campagne "Autrement et mieux" masque un programme jugé inconstitutionnel par certains observateurs.

L'enjeu démocratique

La possible victoire du Vlaams Belang pose de sérieuses questions sur l'avenir politique de la Belgique. Si le parti parvient à concrétiser les intentions de vote, il pourrait obtenir au moins 27 sièges sur 150 à la Chambre des représentants, soit une augmentation de 15 sièges par rapport à 1991.Face à cette situation, les autres partis politiques et la société civile sont appelés à réagir pour préserver les valeurs démocratiques et contrer la montée de l'extrémisme. Le scrutin du 9 juin 2024 s'annonce comme un moment crucial pour l'avenir de la Belgique et de l'Europe.