Le régime militaire qui a pris le pouvoir au Niger suite à un coup d'État a ordonné à la coordonnatrice de l'ONU dans le pays, Louise Aubin, de quitter le territoire sous 72 heures. Cette décision intervient en raison des « entraves » que Mme Aubin aurait mises à la participation du Niger à l'Assemblée générale des Nations unies.
Dans un communiqué daté du mardi 10 octobre et transmis à l'AFP le lendemain, le régime militaire a justifié sa décision par le fait que Mme Aubin aurait « outrepassé ses prérogatives » et « interféré dans les affaires internes » du pays. Le communiqué a également accusé la coordonnatrice de l'ONU d'avoir « favorisé des groupes d'intérêts étrangers ».
La communauté internationale condamne la décision du régime militaire
La décision du régime militaire du Niger a rapidement suscité des réactions de la part de la communauté internationale. Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a exprimé sa préoccupation face à cette mesure et a appelé les autorités nigériennes à respecter les obligations internationales du pays.
La France, ancienne puissance coloniale du Niger, a également réagi à cette décision. Dans un communiqué publié mercredi, le ministère français des Affaires étrangères a exprimé sa « profonde préoccupation » et appelé les autorités nigériennes à « respecter les engagements internationaux » du pays.
De son côté, l'Union africaine a appelé au respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales au Niger, tout en soulignant l'importance du rôle joué par la communauté internationale dans la stabilisation et le développement du pays.
En somme, la décision du régime militaire du Niger d'ordonner le départ de la coordonnatrice de l'ONU dans le pays suscite de vives réactions de la part de la communauté internationale. Cette mesure est perçue comme une atteinte aux obligations internationales du pays et à la liberté de travailler des organisations internationales.