Au Togo, les tensions s'intensifient autour de l'adoption de la nouvelle constitution. Malgré que les échanges tenus entre les chefs traditionnels de Lomé et les députés marquent le début d'une tournée de discussions sur l'étendue du territoire national qui ambitionne d'expliquer un changement constitutionnel au Togo, l'opposition et la société civile s'opposent fermement au changement de constitution. Le Togo connaît une tension consécutive à la révision constitutionnelle.
Les partis politiques de l'opposition togolaise appellent à trois jours de manifestations contre la révision constitutionnelle alors que le président du conseil des chefs traditionnels du Golfe pour sa part invite l'assemblée nationale togolaise à tout faire pour que la révision constitutionnelle ne porte pas préjudice au climat de paix dans le pays.
C'est le 27 mars dernier que les députés au Togo ont adopté une nouvelle constitution avec un régime parlementaire et un régime semi-présidentiel.
La nouvelle constitution accorde au parlement le pouvoir de choisir le président sans débat et pourtant le chef de l'État togolais était élu par suffrage universel direct. Il est donc fort probable que le président togolais Faure Gnassingbé soit réélu à l'expiration de son mandat en 2025. Le texte augmente aussi les mandats présidentiels de cinq à six ans.
De l'avis des analystes juridiques, la constitution restreint en effet le pouvoir des futurs présidents en introduisant une limite d'un mandat et en donnant plus de pouvoir à un personnage similaire à un premier ministre.