Politique

Libye : l’autorité électorale libyenne déclare la candidature du fils de Kadhafi irrecevable

Libye : l’autorité électorale libyenne déclare la candidature du fils de Kadhafi irrecevable

La candidature de Seif al-Islam, second fils de l’ex-guide libyen à la présidentielle du 24 décembre a été rejetée ce mercredi par la commission électorale.

Pour certains observateurs de la scène politique libyenne, il fallait bien s’y attendre ! La Libye ne sera pas dirigée du moins pour les prochaines années par un autre Kadhafi. La candidature de Seif al-Islam fait partie du lot de 25 recalées par la Haute commission électorale (HNEC). Le fils de l’ancien président libyen est sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes contre l'humanité".

D’après les informations fournies par La HNEC, plusieurs textes de loi ont guidé le rejet des 25 candidatures mais aussi des lettres qui lui ont été adressées par le procureur général, le chef de la brigade criminelle de la police et le président de la Direction des passeports et de la nationalité.

Présidentielle du 24 décembre, espoir d’un retour de paix

Alors qu’on était sans nouvelle de lui depuis un bout de temps, Saïf Al-Islam, 49 ans, avait présenté son dossier à Sebha, l’un des trois centres de dépôt des candidatures, avec Tripoli et Benghazi à la surprise générale, bien qu’ayant annoncé au paravent son retour en politique dans une interview accordée au journal New York Times.

L’aboutissement de ce processus est l’ouvre de L’organisation des Nations Unis ONU qui a accompagné le processus, des deux scrutins dont la présidentielle du 24 décembre prochain et les législatives prévues au mois de janvier. L’ONU fonde tous ses espoirs sur ces élections pour un retour à la paix dans ce pays déchiré par une décennie de chao.

Au lendemain de la clôture du dépôt des candidatures, La HNEC a annoncé que 98 candidatures dont celles de deux femmes avaient été enregistrées pour le poste de président. Parmi les candidats les plus en vue figurent encore le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle de facto l’Est et une partie du Sud libyen, l’influent ex-ministre de l’intérieur, Fathi Bachagha, et le chef du gouvernement intérimaire, Abdel Hamid Dbeibah. Les dossiers de ces trois derniers ont été validés par le HNEC, a-t-elle annoncé mercredi. Le rejet de la candidature du fils de Kadhafi ne cache-t-il pas un message de la communauté internationale qui est toujours soupçonnée d’avoir cautionné et encouragé la chute de l’ancien homme puissant de Libye ?

  Jean Baptiste Bodo