La nouvelle charte a été adopté cette semaine et il a également été institué une amnistie pour les auteurs des coups d'État de 2020 et 2021. Une proposition qui ne convient pas toujours à la CEDEAO.
C'est à l'unanimité que la décision a été prise par le parlement provisoire du Mali. Il s'agit d'un document relatif à la gestion du Conseil national de transition (CNT).
Dans sa déclinaison, il indique un passage du nombre d'élus parlementaires de 121 à 147 membres.
Mais l'une des nouveautés à laquelle beaucoup ne s'attendait peut-être pas, est la suppression du poste de vice-président. Un poste qu'occupait l'actuel leader du pays Assimi Goïta, avant le deuxième putch en mai 2021. Bien que d'aucuns peuvent voir ça comme une fleur à son endroit, on n'en n'est pas là. La charte précise que le Colonel ne peut en aucun cas se présenter aux prochaines échéances électorales, présidentielle et législatives.
La grande info reste cependant l'entérinisation de la transition à cinq ans. Un fait qui est loin de faire l'affaire de la CEDEAO.
Cette dernière par la voix de son président, Nana Akufo-Ado, proposait encore récemment une transition de 12 mois qui pour lui est alors un cadre acceptable.
C'est pour maintenant trouver un juste milieu que l'émissaire de la CEDEAO, Goodluck Jonathan, est actuellement au Mali. Objectif pour lui négocier avec la junte au pouvoir. Puis caler un calendrier qui pourra satisfaire la CEDEAO aussi bien que les militaires.
On n'est pas sorti de l'auberge.
Bera Cruz