Aux Philippines, 1 500 personnes se sont retrouvées hier samedi 25 février dans les rues de Manille pour commémorer le 37e anniversaire de la chute de l'ancien dirigeant Ferdinand Marcos, en 1986.
Cette année, la célébration est hautement symbolique, puisque c'est la première depuis que Ferdinand Marcos Jr., fils de l'ancien dictateur, a été élu président. C'est en 1972 que le président Ferdinand Marcos avait mis sous contrôle le pays en décrétant la loi martiale. Il s'était ensuivi plus de deux décennies de corruption, de trucages électoraux et de musellement de l'opposition.
C'est la fin de ce régime autoritaire que les Philippins ont célébré samedi, tout en rendant hommage aux victimes de la dictature. Parmi les manifestants, des survivants de la loi martiale qui avait fait des milliers de morts, de torturés et de prisonniers politiques. Pour eux, cet anniversaire a un sens particulier puisque aujourd'hui, c'est Ferdinand Marcos Junior, le fils de l'ancien dictateur, qui est à la tête du pays.
Le président s'est d'ailleurs fait plutôt discret. Un simple communiqué, où il dit tendre « la main à ceux qui ont des convictions politiques différentes ». Il appelle à l'unité en ce jour de commémoration d'une époque qui a « divisé le peuple », d'après ses propos, qui n'ont pas convaincu les manifestants.