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Politique /Élection Présidentielle en France : Comment comprendre la victoire de Marine Le Pen dans les régions d'outre-mer ?

Politique /Élection Présidentielle en France : Comment comprendre la victoire de Marine Le Pen dans les régions d'outre-mer ?

Si la candidate du Rassemblement National s'est inclinée face à Emmanuel Macron lors du second tour de la présidentielle française, elle fait de gros scores dans les départements d'outre-mer, des territoires très peu souvent favorables à l'extrême-droite.


C'est officiel, Marine Le Pen ne sera pas la neuvième présidente de la cinquième République française, du moins pas pour les cinq prochaines années. La candidate du Rassemblement National s'est inclinée face à Emmanuel Macron comme en 2017, même si cette fois, l'écart est moins serré. Si elle patine cependant et alterne en métropole, elle remporte des succès éclatants dans les départements et territoires ultramarins traditionnellement hostiles à l'extrême-droite.

Si en 2002, le Front National de Jean-Marie Le Pen obtenait moins de 10% dans ces départements, il faut dire que ce temps est bel et bien révolu. Ce dimanche 24 avril, Marine Le Pen a obtenu 60,87% des voix en Martinique, 69,60% en Guadeloupe, 60,70% en Guyane. Elle fait 59,79% à Mayotte et 50,69% Saint-Pierre-et-Miquelon. À la Réunion, elle est également en tête avec plus de 59,57% des bulletins. Son score est moindre en Polynésie (48,20%) et à Wallis-et-Futuna (32,56%), bien qu’elle progresse de 7 à 12 points respectivement par rapport à 2017. Seule exception, la Nouvelle-Calédonie où elle récolte 38,96%, un chiffre en baisse dans un scrutin marqué par une abstention à 65%.

Ce vote particulier s'explique notamment par une volonté de rejet de la politique d'Emmanuel Macron dans ces territoires. Le principal grief relevé est, l'obligation vaccinale des soignants imposée durant la crise covid-19. Aussi, la vie chère et les questions de sécurité auront été négligées au cours du derniers mandat par Emmanuel Macron dans ces départements, notamment la question de l'immigration comorienne à Mayotte et à la Réunion. La question du référendum sur l'indépendance de la Nouvelle Calédonie a aussi crispée les attentions. À ces revendications, Emmanuel Macron a promis dans son prochain mandat d'y apporter des réponses claires.

Bera Cruz