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Politique /France : Un premier conseil des ministres éclipsé par l'affaire Damien Abad

Politique /France : Un premier conseil des ministres éclipsé par l'affaire Damien Abad

Le premier Conseil des ministres du gouvernement Borne s'est tenu lundi. Cependant, plus que le projet de loi à venir sur le pouvoir d’achat, c’est l’affaire Abad qui était au centre de l'assise.


Le gouvernement Borne s’est à peine réuni, pour la première fois qu’une polémique passe déjà au second plan, de son travail.

Pendant que le Président Français, Emmanuel Macron détaillait la ligne directrice de son second quinquennat, et un premier dossier, celui du pouvoir d’achat, était à l’étude. Le point de presse d’Olivia Grégoire, la nouvelle porte-parole du gouvernement , a été principalement centré sur l’affaire Abad, le nouveau ministre des Solidarités visé par des accusations de viol.

Interrogée à plusieurs reprises sur le sujet, la responsable a clarifié la « ligne » de l’exécutif : « Le gouvernement est aux côtés de celles qui, suite à une agression ou à un harcèlement, ont eu l’immense courage de parler [...] Il est aussi aux côtés de toutes celles, trop nombreuses encore, qui se sont murées ou qui ont été murées dans le silence, (il) continuera sans relâche à encourager la libération de la parole des femmes et sans relâche encouragera les femmes qui ont subi des violences à se présenter à la justice. » Une affaire en cours.

Rappelant le cas de Damien Abad, Olivia Grégoire a rappelé que « l’établissement de la vérité, c’est à la justice de le faire », avant d’insister : « La justice est la seule à devoir ou à pouvoir trancher. » La nouvelle porte-parole du gouvernement a précisé que la Première ministre, Élisabeth Borne, s’était entretenue dimanche soir avec son ministre des Solidarités. Et d’ajouter qu’« aucun membre du gouvernement n’avait connaissances des faits [reprochés à Damien Abad, NDLR]. »

Ce dernier doit répondre d’accusations de viols sur deux femmes en 2010 et en 2011, relayées dans un article publié samedi par Mediapart. Le ministre conteste « avec véhémence » les faits. Deux plaintes concernant la même affaire ont déjà été classées en 2012 et 2017.
Un nouveau signalement a été transmis vendredi au parquet de Paris.

Toutefois, le chef de l’État n’a pas fait allusion de l’affaire devant ses ministres. En introduction du Conseil, il a donné le ton de ce que devait être son nouveau mandat. « Le gouvernement que vous constituez est avant toute chose [...] un gouvernement pour agir », a-t-il indiqué, pointant « un contexte inédit » avec la crise du Covid-19, la guerre en Ukraine et des « défis inédits » pour la société française.

« L’urgence » du pouvoir d’achat. Quelque peu troublé par l’affaire Abad, le premier Conseil des ministres avait à son menu le projet de loi sur le pouvoir d’achat une « urgence », selon Olivia Grégoire lors de son point de presse.

Rosine MANGA