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Politique /Pression /Congo : Concertation politique, une coalition d’opposition refuse d’y prendre part

Politique /Pression /Congo : Concertation politique, une coalition d’opposition refuse d’y prendre part

Le Collectif de l’opposition et les formations de la Fédération de l’opposition, ont refusé l’invitation des autorités à prendre part à la concertation politique Prévue du 3 au 6 mars 2022 à Owando, dans le nord du pays. Elles demandent que ces assises portent sur la crise multidimensionnelle que connaît le pays.

 

Le ministre de l’Administration du territoire, a reçu mardi, le leader de Fédération de l’opposition congolaise Clément Miérassa, a rejeté la proposition du gouvernement. « Nous n’allons pas à Owando. Nous avons remis au ministre un dossier qui a une simple orientation : la nécessité et l’urgence de tenir dans ce pays un dialogue national inclusif ; c’est la nécessité de libérer tous les prisonniers politiques pour que nous allions de l’avant » a tenu a clarifier l’homme politique lors d’une conférence de presse.

Quant au dirigeant du Congrès africain pour le progrès (CAP) Jean Itadi, la priorité est ailleurs. « Les Congolais, dans cette situation de crise multiforme et multidimensionnelle, doivent se réconcilier et se retrouver. Mais, il y a des Congolais en prison pour rien », a-t-il confié.

Mathias Dzon du Collectif des partis d’opposition évoque des raisons patriotiques pour justifier son refus de participer à ces assises. Il parle de diversion. « Pour des raisons d’amour pour ce pays, de fidélité à ce pays et des raisons de transparence, nous avons décidé de ne pas nous mêler à l’amusement qui va se faire à Owando. Qu’ils fassent et viennent nous rendre compte. On verra comment le pays va recevoir », a déclaré Dzon, ancien ministre des Finances (1997-2002).

Selon la plateforme de Mathias Dzon, la décision du gouvernement de convoquer la concertation politique à Owando, dans la partie nord du pays, du 3 au 6 mars 2022, a été prise sans l’avis de l’opposition.

Le porte-parole de l’Alliance pour la République et la Démocratie Elo Dacy a fait savoir que « Tant que la gouvernance électorale actuelle ne sera pas améliorée, nous ne pourrons plus participer à quoi que ce soit. Le pouvoir nous a toujours roulés dans la farine à la veille de chaque élection »
Comme conditions préalable à des élections démocratiques, l’ARD propose la dissolution de l’actuelle Commission nationale électorale indépendante, l’élaboration d’une nouvelle loi électorale et l’assainissement des listes électorales.

En outre, l’opposition exige l’introduction de la biométrie dans le processus d’identification des électeurs, l’adoption d’une loi relative à un nouveau découpage électoral et la neutralité réelle de la Cour constitutionnelle en plus de la suppression du vote anticipé des militaires, confie le journal AFRIMAG.

Jean Baptiste Bodo