Alors que les manifestations contre l'actuel junte militaire au pouvoir se multiplient dans les rues de Khartoum, le gouvernement en place vient une nouvelle fois d'arrêter un ancien dirigeant civil de la transition.
L'ancien membre du conseil souverain, Mohamed Al - Fekki, Vient d'être interpellé par les éléments de la sécurité soudanaise.
Alors que les manifestations sont de plus en plus perceptible à Khartoum, la junte militaire multiplie les arrestations d'anciens membres du gouvernement de transition. Hier dimanche, Mohamed Al- Fekki, membre du conseil de transition aurait été interpellé par les éléments des forces de defenses et conduit dans un endroit secret jusqu'à présent.
Il faut savoir que Mohamed Al - Fekki, était l'un des plus jeunes membre du conseil de transition. Le conseil de transition était l'organisme mis en place pour gérer la transition après l'éviction de l'ex Président Omar El Béchir. Mais en Octobre dernier, un groupe de militaires fera à nouveau un coup d'État et s'emparera du pouvoir. Al- Fekki sera arrêté puis relaxé quelques temps après. Ce jeune pétri de talent fera même partie de la commission pour la restitution des biens du Président Béchir au gouvernement soudanais.
En dehors de Mohamed Al- Fekki, deux autres dirigeants de ce conseil ont été arrêtés la semaine dernière à savoir Khalid Omar Youssef et Wagdi Salif.
Le conseil de souveraineté, mis en place après la chute de l'ex-Président Omar El Béchir, a mené plusieurs actions parmi lesquelles, les enquêtes sur des malversations financières impliquant les membres de l'ancien régime au pouvoir depuis 1989.
Cet immense travail du conseil de souveraineté a été battu en brèche par les pushistes depuis leur arrivée du pouvoir en libérant plusieurs membres incarcérés de l'ancien régime.
L'arrestation du jeune Mohamed Al- Fekki, sera certainement vue d'un mauvais œil pour les manifestants qui revendiquent au quotidien le départ du pouvoir en place au Soudan.
L'arrivée du Président de la commission de l'Union Africaine, Moussa Fakir Mahamat, donnera certainement un tournant décisif dans le processus de résolutions de la crise.
Gabriel ONANA