Politique

Tensions Rwanda-RDC: Kigali menace de répondre en cas d'attaque

Tensions Rwanda-RDC: Kigali menace de répondre en cas d'attaque

Sur le fond de la montée des tensions à la frontière entre les deux pays, le ministre des affaires étrangères rwandais Vincent Biruta a assuré mardi que le Rwanda ripostera en cas d'attaque sur son territoire à partir de la République Démocratique du Congo.Kinshasa accuse Kigali de soutenir le mouvement du 23 mars (M23), un groupe rebelle ayant repris les armes il y'a quelques mois contre les autorités congolaises au Nord-Kivu. Samedi, Kigali a accusé les forces démocratiques de Libération du Rwanda(FDLR), un groupe rebelle rwandais installé dans l'est du Congo d'avoir enlevé deux soldats rwandais lors d'une incursion sur son territoire.

Le Rwanda ripostera en cas d’attaque sur son territoire à partir de la République démocratique du Congo, a assuré mardi le ministre des Affaires étrangères rwandais Vincent Biruta, sur fond de montée des tensions à la frontière entre les deux pays.

Alors que Kinshasa accuse Kigali de soutenir le Mouvement du 23 mars (M23), groupe rebelle ayant repris les armes il y a quelques mois contre les autorités congolaises au Nord-Kivu (Est de la RDC), Kigali a accusé samedi un groupe rebelle rwandais installé dans l’Est du Congo, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), d’avoir enlevé deux soldats rwandais lors d’une incursion sur son sol.

Le Rwanda ripostera en cas d'attaque sur son territoire à partir de la République démocratique du Congo, a assuré mardi le ministre des Affaires étrangères rwandais Vincent Biruta, sur fond de montée des tensions à la frontière entre les deux pays. Alors que Kinshasa accuse Kigali de soutenir le Mouvement du 23 mars (M23), groupe rebelle ayant repris les armes il y a quelques mois contre les autorités congolaises au Nord-Kivu dans la partie Est de la RDC. Kigali a accusé samedi un groupe rebelle rwandais installé dans l'Est du Congo, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), d'avoir enlevé deux soldats rwandais lors d'une incursion sur son sol. Kigali - qui dément soutenir le M23 et reproche à Kinshasa de protéger les FDLR, groupe que les autorités de RDC affirment au contraire combattre - avait accusé quelques jours plus tôt l'armée congolaise et les FDLR d'avoir mené une attaque contre le territoire rwandais le long de la frontière "Si les attaques continuent, le Rwanda aura le droit de répondre, et nous avons la capacité de répondre", a déclaré M. Biruta lors d'une conférence de presse à Kigali. "Nous ne voulons pas la guerre, nous voulons la paix", mais, "en tant que gouvernement, nous avons le devoir de protéger la vie des Rwandais", a-t-il ajouté. Groupe de rebelles hutu réfugiés en RDC, les FDLR ont été créées au début des années 2000, pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), et certains de leurs fondateurs sont accusés d'avoir participé au génocide des Tutsi perpétré en 1994 au Rwanda. Leur chef, Sylvestre Mudacumura, a été tué dans le Nord-Kivu en septembre 2019. Depuis la fin de la guerre, Kinshasa a accusé régulièrement le Rwanda de soutenir des rébellions à dominante tutsi dans l'est de la RDC, ce que Kigali a toujours démenti.

Par ailleurs, notons que la population et les motards du Sud Kivu, tous mêlés, fustigent le comportement du Rwanda qui est accusé de soutenir les terroristes du M23 dans les affrontements qui les opposent aux militaires de l’armée loyaliste dans la province. Cette foule a réussi à traverser ce lundi 01 Juin la frontière jusqu’à atteindre le pont Ruzizi 2 où se trouve la dernière barrière avant d’atteindre le pays de Paul Kagame. Malgré la présence des éléments de la police nationale congolaise venus pour les empêcher. Signale Guerschom Mohamed habitant de Bukavu.

Ceci apparaît comme un signal fort de la part de la  population face à l’insécurité qui a duré plus de deux décennies à l’Est de la République Démocratique du Congo, où les groupes armés locaux et internationaux endeuillent la paisible population.

Denise KAVIRA KYALWAHI