Cette décision fait couler beaucoup d'encre et de salive dans le pays du jasmin. Rached Ghannouchi, chef du mouvement islamo-conservateur tunisien Ennahdha arrêté en avril, a été condamné lundi à un an de prison pour « apologie du terrorisme », ont rapporté des médias locaux. Principal opposant au président Kais Saied, il avait été arrêté le 17 avril et placé sous mandat de dépôt à la suite de propos dans lesquelles il avait affirmé que la Tunisie serait menacée d’une « guerre civile » si les partis de gauche ou ceux issus de l’islam politique comme Ennahdha, y étaient éliminés. Mais sa condamnation est liée à une autre affaire dans le cadre de laquelle il a été entendu en février par le pôle judiciaire antiterroriste avant d’être libéré. Pour rappel, sa convocation faisait suite à une plainte déposée par un syndicat de policiers qui l’accuse d’inciter les Tunisiens à s’entretuer, en raison de propos tenus début 2022, lors des obsèques d’un leader d’Ennahdha. Il avait alors affirmé que le défunt « ne craignait pas les dirigeants ou les tyrans ».