Politique

Tueries de Kishishe en République Démocratique du Congo: un rapport d’Amnesty met en lumière des dizaines de viols

Tueries de Kishishe en République Démocratique du Congo: un rapport d’Amnesty met en lumière des dizaines de viols

L’organisation non-gouvernementale (ONG) Amnesty International a publié hier 17 février, un rapport sur des exactions commises par la rébellion du M23 dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), plus particulièrement dans le village de Kishishe entre le 21 et le 30 novembre 2022.

L’ONG met notamment en lumière des dizaines de viols commis par des miliciens. C’est un nouveau document qui vient éclairer les événements qui se sont déroulés à la fin du mois de novembre 2022 au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

La RDC et les Nations Unies ont accusé le M23 de meurtres, viols et pillages, causant 171 morts, d'après l’ONU, 272 selon les autorités locales et huit selon le groupe armé. Si Amnesty évoque un bilan d’au moins 20 morts, l’ONG reconnaît qu’il est probablement sous-évalué. Car ces 20 morts, ce sont les victimes dont Amnesty a les identités et les circonstances du décès.

Cependant dans l’enquête publiée, il y a ce témoignage d’une femme qui relate une tuerie de masse à l’église de Kishishe, le 30 novembre et qui dit avoir compté au moins 80 corps. « Je n’avais jamais vu autant de corps », a-t-elle dit. Un témoignage crédible selon Amnesty, qui a ajouté qu’il a été corroboré par d’autres sources et d’autres témoins. Ce qui a laissé penser qu’il y a eu d’autres exécutions dans la zone, par le M23.