Deux jours après le double attentat qui a causé la mort de quatre personnes et plusieurs blessés à Kampala, la police ougandaise a abattu cinq suspects et arrêté plusieurs personnes.
Les investigations de police ougandaise sur le double attentat à Kampala ont porté des fruits et rassuré les populations qui étaient dans la peur. Ce jeudi, les forces de l'ordre ont abattu cinq présumés suspects dont quatre à Ntoroko, dans l'Ouest du pays où sont situées la plupart des cellules des Forces Démocratiques Alliés (ADF) et un autre dans la capitale en tentant d'échapper à son arrestation. Le dernier homme tué est connu sous le nom de Sheikh Abas Muhamed Kirevu et identifié par la police comme un chef musulman local responsable du réveil des cellules terroristes à Kampala.
Par ailleurs ailleurs, une vingtaine de personnes ont été arrêtées lors de cette récente enquête. << La police a arrêté vingt-un suspects, des agents opérationnels, des coordinateurs et des argentiers d'activités terroristes >>, avait déclaré le porte-parole de la police Fred Enanga, lors d'une sortie médiatique.
Depuis le double attentat à Kampala revendiqué par le groupe Etat islamique (Ei), le gouvernement ougandais a déployé un nombre considérable d'hommes en tenue dans plusieurs sites de la ville afin de trouver les auteurs de cet incident. Et c'est désormais chose faite. Certains de ces terroristes sont arrêtés et d'autres tués au cours d'une opération menée jeudi par les forces de l'ordre, qui travaillent jours et nuits pour que les populations ne subissent pas de nouveau la terreur du 11 juillet 2010.
Cette année, les terroristes somaliens Shebab affiliés à Al-Qaïda ont menée une attaque dans un restaurant très fréquenté et un bar de la capitale ougandaise, au moment de la retransmission en direct de la finale de la Coupe du monde de football qui opposait les Pays-Bas à l'Espagne. Le bilan avait fait état de 76 morts et plusieurs blessés. C'est l'attaque la plus meurtrière en Ouganda au cours de ces dernières décennies.
Yaouba Mamadou