Depuis le 24 février 2022, l’enseignement de millions d’enfants ukrainiens est perturbé. À Kiev, la situation a bien évolué en un an, l’école continue de faire preuve de résilience face à une guerre qui dure.
Face à cet état des lieux, seule une poignée d’enfants planche sur des exercices de français. "2022 a été une nouvelle fois une bonne année pour HSBC", a souligné le PDG du groupe Noel Quinn. Mais ils ne représentent qu’une partie de la classe. Sur l’écran d’ordinateur posé sur le bureau devant la professeure apparaissent aussi les avatars numériques de trois autres élèves qui suivent le cours à distance. En ligne avec cette forte progression de l'activité, nos résultats ont, cette année encore, atteint de nouveaux records", après une année 2021 qui avait déjà connu "des niveaux historiques", a salué le PDG Bertrand Dumazy, cité dans le communiqué.
Depuis la rentrée de septembre, c’est le nouveau visage des salles de classe de beaucoup d’établissements scolaires, à l’image de l’école n°49, située dans le centre-ville de la capitale ukrainienne, qui propose un enseignement bilingue en français de l’équivalent du CP au baccalauréat. « Sur les 611 enfants qu’accueille habituellement l’établissement, a détaillé la directrice Alla Souleymanova, environ 200 suivent les cours en présentiel, 266 sont toujours à l’étranger et les autres vivent encore en Ukraine, cependant ont quitté Kiev », souvent pour des régions de l’ouest du pays, moins exposées au conflit.
En un an de guerre, le système éducatif ukrainien a dû s’adapter. Mais le message adressé en privé, à Varsovie comme à Kiev, est sans doute plus nuancé. Et la région de Kiev est relativement bien lotie.
Dans d’autres parties du pays, comme à Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, qui vit toujours sous la menace des frappes russes, les portes des établissements scolaires restent fermées et l’enseignement se fait exclusivement à distance.
Pour les cours en ligne, on a deux systèmes différents, a précisé la directrice : les enfants qui sont toujours en Ukraine suivent les cours traditionnels. Ceux qui sont à l’étranger ont déjà beaucoup à faire puisqu’ils sont scolarisés dans leur pays d’accueil, donc on s’arrange pour adapter l’enseignement.