Si pour l'Élysée, rien n'est interdit, Emmanuel Macron a cependant fixé des « critères » assez restrictifs : que cela ne « soit pas escalatoire », « pas de nature à toucher le sol russe » et que ces donations n'affaiblissent par la capacité de l'armée française.
Or, en matière d'avions, l'armée de l'air n'a pas beaucoup de marges, une centaine de Rafale sont en service et ils participent à la dissuasion nucléaire. Par conséquent, les seuls avions disponibles sont les douze derniers Mirage 2000C retirés l'été dernier du service. Pour rappel, le Mirage 2000C est un avion de supériorité aérienne, conçu pour l'interception d'autres chasseurs à haute altitude.
Mais le roblème, est le missile air/air qui l'équipe, le Matra Super 530D, n'est plus disponible. Ainsi, modifier les appareils pour les armer d'autres missiles serait long, cher et complexe. De plus, pour ces douze avions, il faudrait former des pilotes, des mécaniciens, mettre sur pied une lourde chaîne logistique qui, très vite, pourrait pâtir d'un manque de pièces détachées. Beaucoup d'efforts pour peu de gains. L'Ukraine ne s'y est pas trompée et c'est la raison pour laquelle Kiev réclame en priorité des F16 américains, disponibles en grand nombre en Europe.