Cinq personnes ont été blessées dans de nouvelles frappes sur la ville de Kharkiv, tandis que les rues de Bakhmout sont le théâtre d’une bataille féroce. Le chef du groupe paramilitaire russe évoque des « combats acharnés » en cours dimanche 5 février, dans la ville ukrainienne de Bakhmout.
Des combats qui « ont lieu dans les quartiers nord (de Bakhmout) pour chaque rue, chaque maison, chaque cage d'escalier », a déclaré Evgueni Prigojine, dont les hommes sont en première ligne sur place. « Les forces armées ukrainiennes ne battent pas en retraite. Elles se battent jusqu'au dernier homme », a-t-il déclaré, cité par son service de presse sur Telegram.
L'état-major ukrainien a lui confirmé sans détailler des combats et des bombardements qui se poursuivent dans plusieurs points de l'est du pays où les troupes russes ont réalisé de petits gains territoriaux ces dernières semaines. Selon le Parquet régional, qui a aussi fait état de cinq blessés, les troupes russes ont tiré deux missiles S-300 sur la ville.
De ce fait, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait reconnu samedi soir, que la situation se « compliquait » sur le front, notamment à Bakhmout, ville où se déroule depuis des mois l'essentiel des combats et où les deux camps sont confrontés à de lourdes pertes. Il a aussi cité Vougledar où les troupes russes sont à l'offensive et Lyman, ville reprise aux Russes lors d'une contre-offensive ukrainienne en 2022. D'après le gouverneur de la région de Donetsk, dans l'est du pays, quatre personnes ont été tuées et onze blessées ces dernières 24 heures dans la zone.
Toutefois, les armes de longue portée dont la livraison a été promise à l'Ukraine par les Occidentaux ne serviront pas à viser le territoire russe mais seulement les zones occupées, a affirmé dimanche le ministre ukrainien de la Défense. «Nous déclarons toujours à nos partenaires que nous nous obligeons à ne pas utiliser les armes (fournies par les) partenaires étrangers contre le territoire de la Russie, mais uniquement sur leurs unités dans les territoires temporairement occupés en Ukraine », a précisé Oleksiï Reznikov lors d'une conférence de presse à Kiev, avant de critiquer la « réticence » des Occidentaux à livrer des avions de combat à son pays, de peur d'une escalade du conflit avec la Russie, une incertitude qui va selon lui « coûter plus de vies ».
Évoquant des « atermoiements ou des réticences » pour la livraison de ces armements à l'Ukraine, Oleksiï Reznikov a assuré, lors d'une conférence de presse, que Kiev l'emporterait de toute façon, mais que cela « coûtera plus de vies ».