Des milliers de personnes se sont réunies samedi sur la Place de l'indépendance dans la capitale malienne, pour célébrer le départ des soldats français et ses alliés, engagés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Le collectif <<Yéréwolo-Debout sur les ramparts>> a organisé à Bamako une manifestation pour célébrer le départ des troupes françaises et ses partenaires européens du Mali. Cette mobilisation qui visait la France et l'Union Européenne a réuni des milliers de personnes sur la Place de l'indépendance. Venus de part et d'autres de la capitale malienne pour apporter leur soutien aux autorités de transition, les manifestants étaient munis des drapeaux Maliens et des pancartes où on pouvait lire entre autres << Macron dégage au Mali >>, << On ne veut plus voir les troupes françaises au Mali >>.
Le départ de l'armée française est considérée comme une victoire historique par les Maliens. << On est sorti pour chasser la France. On a pas besoin de la France. Qu'elle s'en aille >>, s'est réjoui Issa Diarra à l'AFP. Comme lui, Siriki Kouyaté, membre du collectif << Yerewolo Debout sur les remparts >> martèle que la France a été chassée et si elle reste, elle devient une force d'occupation.
Interrogé par l'Agence Anadolu (AA), Amina Fofana, membre fondateur du collectif Yéréwolo déclare que la mobilisation de samedi avait pour objectif, de remercier les autorités de transition d’avoir chassé « l’occupateur », « l’usurpateur » et « l’envahisseur » du Mali depuis neuf ans, sous le prétexte fallacieux de lutter contre le terrorisme. Pour elle, la présence de la France n'a abouti qu'à tuer les Maliens.
Bassoro Sylla, le porte-parole du mouvement Yéréwolo, a pour sa part manifesté sa joie en indiquant que le Mali a déjà fait appel à d'autres partenaires qui font des résultats sur le terrain en seulement 3 à 4 mois.
Rappelons que la France et ses partenaires européens ont officialisé jeudi leur départ du Mali, après neuf années de collaboration dans la lutte contre les djihadistes, en évoquant comme prétexte les multiples obstructions des autorités maliennes. Le retrait des troupes françaises qui devrait s'opérer sur 4 à 6 mois entrenerait la fermeture des bases de Gossi, Gao et Menaka.
Yaouba Mamadou