L'arbitre Rudy Buquet a dû stopper définitivement la rencontre opposant Lyon à Marseille au Groupa Staduim ce dimanche 21 novembre, après qu'un supporter Lyonnais a jeté une bouteille d'eau pleine sur la tête du marseillais Dimitri Payet.
Un match de plus sur la liste noire de Ligue 1. Depuis le début du championnat français, il est difficile de jouer un match de football sans les débordements des supporters sur le terrain ou l'agression des joueurs directement ou indirectement à travers des chants d'insultes. Et c'est le cas encore ce dimanche lors de la rencontre comptant pour la 14ème journée de Ligue 1 entre Lyon et Marseille au Groupa Stadium.
Le numéro 10 marseillais Dimitri Payet s'apprêtait à jouer un corner lorsque des projectiles ont atterri à côté de lui. La rencontre a été stoppée momentanément pour que l'arbitre analyse la situation et signale l'incident au délégué de la rencontre. Mais dès sa reprise, Dimitri Payet a été victime d'un jet d'une bouteille pleine sur la tête depuis le virage Nord de Groupa Staduim de Lyon.
Cet incident a obligé l'arbitre Rudy Buquet à arrêter définitivement cette rencontre après des longues minutes de consultation, avec les autorités ainsi que les dirigeants du club Lyonnais et marseillais. La police a interpellé et placé en garde à vue un homme identifié grâce aux caméras de vidéosurveillance. La Ligue de Football Professionnel (LFP) a condamné fermement cette agression et a dit regretter dans ces conditions la décision de reprise de la rencontre par le Préfet de la région.
La responsabilité sur la reprise du match divise les autorités
Après l'agression de Dimitri Payet qui a mis fin à la rencontre des Olympiens, les dirigeants Lyonnais et marseillais, l'arbitre de la rencontre, la LFP et la Préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes se contredisent dans leur propos. Chacun cherche à rejeter la faute sur l'autre concernant la reprise de la rencontre.
Comme le cas du Préfet qui a immédiatement réagi sur son compte Twitter après que la LFP a rejeté la faute sur lui. << Le Préfet dément fermement les déclarations de la LFP. En aucun cas il n'a pris la décision de reprise du match, qui ne lui appartient pas. Cette décision a été prise par l'arbitre, en présence du Préfet, de la vice-procureure de la Direction départementale de la sécurité publique et des présidents des clubs >>.
Au lieu de créer les conflits inutiles, les autorités ainsi les dirigeants des clubs devraient s'asseoir ensemble et réfléchir sur l'avenir du championnat français. Car malgré la fermeté des décisions de la Commission de Discipline (Retrait de points, match à huis clos et fermeture de tribune ), les agressions des joueurs sur le terrain continuent de perdurer. Cependant, une réunion en urgence de la Ligue de Football Professionnel est organisée ce lundi afin d'analyser cette situation et chercher à trouver des solutions pour que ce genre d'incident qui ternit l'image du football français ne se produise plus dans les jours à venir.
Yaouba Mamadou