Le soutien financier consiste en deux prêts : le premier de 96,1 millions d'euros de la Banque africaine de développement, et le second de 12,26 millions d'euros du Fonds africain de développement, son guichet de financement concessionnel. Le programme, dont la durée est prévue jusqu'en 2025, bénéficiera également d'une contribution de 5 millions d'euros du gouvernement du Sénégal.
Le Conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé, le 26 novembre à Abidjan, un prêt de 108,36 millions d'euros au Sénégal pour contribuer au financement du Programme d'accélération industrielle, de compétitivité et de soutien à l'emploi (Paaice).
L'objectif du Paaice est de soutenir la reprise économique, l'industrialisation accélérée et la création d'emplois au Sénégal en améliorant la compétitivité des chaînes de valeur, la productivité et l'adoption de technologies physiques et organisationnelles, l'accès au financement et le développement du secteur privé. Selon la BAD, le programme s'articule autour de quatre piliers : le renforcement de la compétitivité du secteur privé ; l'amélioration de l'accès au financement pour les micro, petites et moyennes entreprises ; la stimulation des gains de productivité et l'accès aux technologies ; et la promotion de l'investissement privé.
"Ce programme témoigne de l'engagement de la Banque africaine de développement à soutenir le Sénégal dans son industrialisation et sa création d'emplois. Il est parfaitement cohérent avec les projets d'infrastructures financés par la Banque pour soutenir la compétitivité et l'intégration régionale du Sénégal ", a déclaré le représentant de la Banque africaine de développement au Sénégal, Mohamed Cherif.
Au 31 octobre 2021, le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement au Sénégal comprenait 29 opérations pour un engagement total de 1,5 milliard d'unités de compte (environ 1 238 milliards de FCFA). Le portefeuille du secteur public comprend 23 opérations évaluées à 1,38 milliard d'unités de compte (87% du total des engagements), couvrant les secteurs suivants : transport (32%), finances (30%), agriculture (13%), eau et assainissement (9%), gouvernance (5%), social (5%), TIC (3,8%) et énergie (2,2%).
AMINA MALLOUM