Les députés de l'opposition ougandaise ont quitté le parlement en signe de protestation après l'arrestation de deux de leurs parlementaires par la police. Ils n'ont pas été satisfaits par les explications données par le Premier ministre et le procureur général sur les motifs de ces nouvelles arrestations.
Les législateurs Mohammed Ssegirinya et Allan Ssewanyana, tous deux membres du parti de la plate-forme d'unité nationale de Bobi Wine, ont été libérés récemment sous caution après avoir été inculpés pour meurtre. Des accusations liées à des attaques à Kampala dans le centre du pays.
Lundi soir, M. Ssegirinya a été sorti de la voiture de son avocat à l'extérieur de la prison de Kigo par des agents de sécurité armés vêtus de noir et conduit dans une camionnette Toyota Hiace banalisée.
Selon les forces de police, M. Ssegirinya fait face en ce moment à de nouvelles accusations de trahison et d'incitation à la violence.
Ssewanyana a été arrêté et est détenu dans des circonstances similaires depuis cinq jours. Les deux parlementaires ont été arrêtés pour la première fois en début septembre. Le président du Parlement Jacob Oulanyah a demandé au gouvernement d'expliquer les circonstances dans lesquelles les deux députés de l'opposition ont été de nouveau mis aux arrêts.
Le Premier ministre Robinah Nabbanja a déclaré au Parlement que M. Ssewanyana avait déjà été interrogé tandis que M. Ssegirinya serait prochainement interrogé en présence de son avocat. Une réponse qui ne donne aucune satisfaction aux députés de l’opposition en Ouganda. Une prise de parole jugée irrecevable qui a poussé les députés à quitter la salle des débats.
Daniele Stéphanie Mengue