Plusieurs fois reporté en raison de la crise sanitaire, ce grand rendez-vous du 7e art africain promet en raison des films sélectionnés, dont certains sont plus que d'autres à suivre de près.
Parmi les 17 longs métrages en compétition pour cette nouvelle édition au Burkina Faso, certains se démarquent et attirent l'attention. " Lingui, les liens sacrés " du réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Harou, présenté cette année à Cannes, fait partie des coups de cœur. Parmi les autres productions qui se distinguent, citons le deuxième long métrage du réalisateur franco-ivoirien Philippe Lacôte "La nuit des rois". Le film plonge les cinéphiles dans une prison surpeuplée d'Abidjan, dirigée par un détenu appelé Barbe Noire, qui désigne un autre jeune détenu pour lui succéder car il sent sa mort proche, et tout est décrit par un personnage. Ce film a été primé au festival du film francophone d'Angoulême cette année.
"La ligne blanche" de la Namibienne Desirée Kahikopo. C'est une histoire d'amour et d'espoir entre une jeune domestique noire dont la vie est bouleversée et un policier afrikaner en 1963, au plus fort de la révolte ségrégationniste qui a secoué le Sud-Ouest africain.
Le cinéma somalien rare au festival sera cette fois-ci présent avec le film de Hamed Kada présenté en première mondiale à Cannes dans le cadre de la semaine de la critique. "The Gravedigger's Wife" raconte l'histoire d'un couple, leur quotidien qui ressemble à celui de nombreux somaliens tiraillés entre tradition et modernité.
"Le feu indomptable du printemps" plus dans le style énigmatique raconte l'histoire de la doyenne d'un village dans les montagnes du Lesotho. A l'âge de 80 ans, elle défend l'héritage spirituel du village et incite la communauté à résister à la construction d'un barrage qui pourrait submerger la vallée.
"Air conditionné" et "Le père de Nafi" sont deux autres productions à voir. La première parle de l'héritage colonial de l'Angola sur fond de musique jazz et à travers la chaleur ambiante et réelle de la capitale Luanda. Le second est un film sénégalais réalisé par Mamadou Dia, un grand cinéaste. Il raconte l'histoire de deux frères qui sont en désaccord total avec le mariage de leurs enfants. Les faits se déroulent dans un petit village du nord du pays avec pour toile de fond les sociétés islamiques. Un long métrage salué par la critique, récompensé par plusieurs prix, dont le Festival Lucarno, et une représentation aux Oscars.
Sensations et émotions fortes seront au rendez-vous avec de tels scénarios et pour savoir lequel sera le gagnant le rendez-vous est du 16 au 23 octobre.
Nadine EDIA OWONA