Les maires des villes populaires de banlieue ne cachent pas leur vive inquiétude après l'annonce fracassante d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale et de convoquer des élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet prochains. Ils redoutent qu'une éventuelle victoire du Rassemblement National (RN) n'attise les tensions dans leurs communes.
"J'ai vu de la peur dans les yeux de beaucoup de gens"
"J'ai vu de la peur, ce soir, dans les yeux de beaucoup de gens", témoigne Stéphane Beaudet, le maire d'Évry-Courcouronnes, évoquant "l'angoisse d'une possible arrivée du RN aux responsabilités". Un sentiment partagé par de nombreux édiles de ces quartiers populaires. A Grigny, Philippe Rio craint que le vent du RN ne vienne "aggraver" un "fort sentiment d'abandon des pouvoirs publics" déjà présent. "Dans nos quartiers populaires, c'est la double peine", alerte-t-il.