Explosion sur la rue Saint-Jacques à Paris : l’enquête confiée à un juge d’instruction

Explosion sur la rue Saint-Jacques à Paris : l’enquête confiée à un juge d’instruction

Les investigations sur l’explosion suivie de l’effondrement d’un immeuble rue Saint-Jacque à Paris le 21 juin, ont été confiées lundi dernier à un juge d’instruction, ont affirmé jeudi 6 juillet des sources proche du dossier et judiciaire. L’information judiciaire a été ouverte pour homicide involontaire, blessures involontaires de plus et de moins de trois mois, par violation manifestement délibérée d’une obligation de sûreté ou de prudence prévue par la loi ou le règlement, a précisé la source judiciaire. Ainsi, «le juge d’instruction pourra désormais ordonner des expertises afin de comprendre l’origine du sinistre», at-elle ajouté, précisant que «les investigations sont désormais compliquées par la présence de plomb et d’amiante dans les décombres». Pour rappel, le 21 juin, en fin d’après-midi, un immeuble situé à la rue Saint-Jacques s’était effondré, après une explosion suivie d’un incendie qui a provoqué la mort d’une personne. Après six jours de recherches, un corps avait été retrouvé sous les décombres. Il s’agirait d’une femme, professeure à l’école de mode privée, la Paris American Academy, située dans le bâtiment, un pavillon du XVIIe siècle, classé monument historique et bordant la cour d’honneur de l’ancienne abbaye du Val-de-Grâce. Dans les heures et les jours suivant l’explosion, les recherches ont été compliquées par le risque «d’effondrement de l’immeuble mitoyen, et par la difficulté à déblayer des blocs de pierre de taille du bâtiment concerné», avait relaté le parquet de Paris. Une cinquantaine de blessés avaient été recensés dont quatre gravement atteints. D'après un dernier bilan, «trois blessés restaient en urgence absolue», a précisé ce jour une source proche du dossier. Toutefois, les investigations devront notamment déterminer l’origine du sinistre. Les premiers témoins, entendus dans le cadre de l’enquête confiée au 3e district de police judiciaire de Paris, ont évoqué «une odeur de gaz».