En septembre dernier, l'IFC a investi pour la première fois dans l'industrie créative en Afrique, en apportant une participation de 3,4 millions de dollars (soit 2,1 milliards FCFA) à la startup ivoirienne ANKA (anciennement Afrikrea). Cette entreprise est spécialisée dans le commerce électronique pour les entreprises créatives africaines. L'IFC montre ainsi son intérêt pour un secteur encore peu exploité sur le continent et pourrait envisager d'autres investissements dans ce domaine.
En effet, la Banque mondiale à travers l’IFC qui est responsable du financement du secteur privé, a conclu un accord de coopération avec la multinationale japonaise Sony Group Corporation. Ensemble, ils chercheront des opportunités d'investissement dans des entreprises de l'industrie créative en Afrique.
Ensemble, ils envisagent d'investir dans des entreprises de l'industrie créative en Afrique, en se concentrant particulièrement sur les start-ups en phase de démarrage et d'amorçage. Les secteurs ciblés sont le cinéma, la musique, l'animation, la postproduction, la mode, le sport, la technologie, etc. L'objectif est de créer des emplois et d'ouvrir de nouvelles perspectives économiques, comme l'indique un communiqué publié par IFC le 12 octobre.
Ce partenariat capitalise sur l'expertise de Sony dans le domaine de la création et sur l'expérience d'IFC dans l'investissement dans le secteur privé en Afrique. Selon IFC, les industries créatives africaines génèrent annuellement 4,2 milliards de dollars (2 614 milliards FCFA), mais leur part du marché mondial est limitée. En effet, elles ne représentent que 2,9 % des exportations de biens créatifs et moins de 1 % du PIB du continent. Le partenariat vise donc à stimuler leur croissance et à ouvrir de nouvelles opportunités.
Il est important de souligner que les industries créatives africaines ont un potentiel encore inexploité qui peut stimuler la croissance économique et améliorer les opportunités d'emploi pour les jeunes et les femmes. Selon les projections de l'IFC, l'économie numérique africaine devrait se multiplier par six pour atteindre plus de 700 milliards de dollars (435 673 milliards FCFA) d'ici 2050.