Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a une nouvelle fois défendu lundi l'idée de négociations de paix sur le conflit en Ukraine, mais à condition qu'elles impliquent directement la Russie. Lors d'un appel avec Vladimir Poutine, Lula a "réitéré sa défense de négociations de paix impliquant les deux côtés du conflit", a indiqué la présidence brésilienne. Une position conforme à un communiqué conjoint avec la Chine du 23 mai, appelant à "une conférence internationale de paix" avec "une participation égale de toutes les parties". Cette insistance de Lula intervient alors que se prépare en Suisse, à l'initiative de l'Ukraine, un sommet sur la paix les 15 et 16 juin auquel la Russie n'a pas été conviée. Une absence que Moscou a d'ores et déjà qualifiée de "non-sens".
Lula se rend en Europe mais boudra le sommet suisse
Lula, qui se positionne en médiateur potentiel, se rendra bien en Europe cette semaine pour une réunion de l'OIT à Genève puis le sommet du G7 en Italie. Mais il ne participera pas au sommet sur l'Ukraine organisé au Burgenstock en Suisse.Sa position tranche avec celle du président ukrainien Zelensky, qui a rejeté l'idée d'inviter la Russie, accusant Moscou de tout "bloquer" et vouloir "détruire l'Ukraine".Le Brésil et la Chine semblent ainsi vouloir s'imposer comme médiateurs incontournables, appelant à impliquer Moscou dans toute négociation. Une approche qui risque cependant de se heurter au refus catégorique de Kiev tant que les troupes russes occuperont des territoires ukrainiens.