Une requête historique pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a annoncé lundi 20 mai avoir soumis une requête pour la délivrance de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant. Ils sont accusés de crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés commis dans la bande de Gaza à partir d'octobre 2023.
Des réactions contrastées sur la scène internationale
Cette décision historique de la CPI a suscité des réactions contrastées. Les États-Unis l'ont jugée "scandaleuse", estimant qu'il n'y a "pas d'équivalence entre Israël et le Hamas". L'Allemagne a regretté une "impression fausse d'équivalence" tandis que l'UE a rappelé le mandat de la CPI de poursuivre les crimes graves.L'Afrique du Sud, en pointe sur la qualification de génocide à Gaza, a salué cette demande "pour faire respecter l'État de droit international".
L'indignation côté israélien, le Hamas dénonce une assimilation
Le président israélien Isaac Herzog s'est indigné d'une "mesure politique" encourageant le terrorisme. Le Hamas a dénoncé une tentative "d'assimiler la victime au bourreau". La gauche française, de Jean-Luc Mélenchon aux écologistes, s'est félicitée de cette annonce, appelant à des sanctions contre Israël.
Les chefs d'accusation retenus
Selon le procureur, il existe des "motifs raisonnables" de croire Netanyahu et Gallant "pénalement responsables" de crimes tels que "le fait d'affamer des civils", "homicides intentionnels" et "extermination". Ces crimes s'inscriraient dans "une attaque généralisée contre la population civile palestinienne" à Gaza.