Zohra Dati, jeune fille de l'ombre brisée par le harcèlement, comment s’en sort- elle ?

Zohra Dati, jeune fille de l'ombre brisée par le harcèlement, comment s’en sort- elle ?

Une enfance bouleversée par la notoriété de sa mère

Rachida Dati, l'ancienne Garde des Sceaux devenue maire du 7e arrondissement de Paris, a longtemps tenté de protéger sa fille unique Zohra, née en 2009, des feux des projecteurs. Mais c'est précisément cette notoriété qui a exposé la jeune fille, aujourd'hui âgée de 14 ans, à un harcèlement scolaire insoutenable. Dès l'école primaire, Zohra a dû changer d'établissement chaque année pour fuir les brimades d'un camarade "fils d'une personnalité", selon les confidences de sa mère en 2021. Une situation qui a fini par la conduire à l'hôpital Necker, déstabilisée. "Ma fille est toute ma vie. Je ne supporte pas qu'elle puisse souffrir de ça", confiait alors Rachida Dati, impuissante face au harcèlement dont était victime son enfant.

Un père absent malgré la reconnaissance tardive

Outre le poids de la célébrité de sa mère, Zohra a également dû composer avec l'absence de son père biologique, l'homme d'affaires Dominique Desseigne. Après 5 années de rumeurs, la justice a fini par reconnaître en 2021 la paternité du PDG du Groupe Lucien Barrière. Mais loin d'être un soutien, Dominique Desseigne semble totalement désengagé de l'éducation de sa fille. Rachida Dati a dû se battre pour obtenir une modeste pension alimentaire de 2500 euros par mois, et la cour a même refusé que Zohra porte le nom de son père.

Des séquelles psychologiques persistantes

Aujourd'hui encore, les séquelles du harcèlement subi par Zohra sont profondes. L'adolescente suit un suivi psychologique régulier pour tenter d'apaiser les angoisses et traumatismes liés à cette période sombre. "Tous les mois, pour ne pas dire toutes les semaines, on était à l'hôpital", se remémore sa mère. Outre le coût psychologique, le prix à payer a été lourd sur le plan social pour Zohra. "Elle a changé tous les ans d'école, donc pas d'amis, pas de socialisation", déplore Rachida Dati, pour qui l'épanouissement de sa fille reste "la seule angoisse" de sa vie. Malgré les menaces et lettres haineuses visant directement l'adolescente, l'édile parisienne semble être la seule à réellement se soucier du bien-être de Zohra. Une fille de l'ombre meurtrie par la lumière crue des projecteurs, que sa mère s'efforce de protéger et reconstruire, dans la solitude d'un combat de mère courage.