Depuis dimanche, l'Éthiopie, la Guinée et le Mali, ne sont plus membre de l'African Growth and Opportunity Act. Washington justifie ce retrait de l'accord commercial, par les changements anticonstitutionnels observés dans ces trois pays, ainsi que la violation des droits humains entre autres.
Les coups d'États perpétrés au Mali (24 mai 2021) et en Guinée (5 septembre 2021), en 2021 par des milices armées et la guerre du Tigré au Nord de l'Éthiopie, sont sans aucun doute, les causes de la rupture de cet accord commercial.
On peut ainsi lire dans ce communiqué du représentant américain du commerce (USTR), Katherine Tai << les États-Unis ont exclu aujourd'hui, l'Éthiopie, le Mali et la Guinée du Programme de Préférences Commercial de l'AGOA, en raison d'actions prises par chacun de leurs gouvernements, en violation des statuts de cet accord>>. Les changements anticonstitutionnels, les droits de l'homme, la bonne gouvernance et la protection des travailleurs, comme l'indique le communiqué, sont les causes de la rupture de ce contrat. Des facteurs qui constituent une préoccupation majeure pour l'administration Biden.
<< L'administration Biden-Harris est profondément préoccupée par le changement anticonstitutionnel des gouvernements de Guinée et du Mali>> faisant référence aux coups d'États militaires de 2021 dans les deux pays. Katherine Tai, a également exprimé son inquiétude par rapport à la situation des <<violations flagrants des droits humains internationalement reconnus, perpétrées par le gouvernement éthiopien et dans le conflit qui s'étent dans le Nord de l'Éthiopie.
Une exclusion qui ne saurait être définitive car, l'administration Biden est prête à renouer avec ces pays après un retour à la normal des institutions. <<Chaque pays a des repères clairs pour une voie vers la réintégration et l'administration travaillera avec leurs gouvernements pour atteindre cet objectif.>>
Mis en place en 2000 par le gouvernement de Bill Clinton, l'African Growth and Opportunity Act, est un accord commercial qui permet de faciliter et réguler les échanges commerciaux entre les États-Unis et l'Afrique. Ainsi, des milliers de produits africains bénéficient des réductions de taxes à l'importation dans le cadre de la loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique.
38 pays d'Afrique Subsaharienne, sont membre de ce programme et constituent plus de 1.800 lignes tarifaires. 4.600 articles bénéficient également d'un traitement hors taxe dans le cadre du système généralisé de préférences des États-Unis.
Virginie EDIMA.