En partenariat avec le groupe Glencore, le pays travaille à renégocier sa dette de près d'un milliard de dollars pour un report de l'échéance qui était fixée en 2026.
Glencore est une société multinationale de négoce de matières premières. Son principal actionnaire est le Qatar, un pays où les autorités tchadiennes se sont récemment rendues. Depuis plusieurs mois, le Tchad a entamé des démarches auprès de ses créanciers pour restructurer sa dette extérieure. Mais pour que cet accord soit appliqué efficacement, Glencore doit donner son accord. Ce qui ne semble pas satisfaire le groupe, qui avait déjà accepté une restructuration en 2018 et qui a déjà déprécié la valeur de ses actifs au Tchad à cause de la Covid-19 de 637 millions de dollars. Malgré cela, il faut noter que la dette du Tchad de ce côté est relativement modeste par rapport à la valeur de Glencore estimée à 100 milliards de dollars.
Le groupe a mentionné dans une lettre adressée aux institutions de Brettenwoods (FMI et Banque mondiale) qu'une telle démarche doit tenir compte du fait que la dernière restructuration accordée est loin d'avoir atteint les effets escomptés. D'autre part, Glencore est loin d'être d'humeur joyeuse. L'entreprise est actuellement en perte pour la deuxième fois consécutive.
Paul Reinhard WANDJI