Cinq jours après le passage du cyclone Batsirai sur la côte est de Madagascar et dans la région centrale de Fianarantsoa, Le bilan officiel est de 120 morts, 112 000 sinistrés et plus de 60 000 déplacés.
L ’aide humanitaire d’urgence se met en place pour porter secours aux victimes du cyclone. Leur nombre augmente au fur et à mesure que les secouristes se rapprochent des zones isolées. Dans le district d'Ikongo, 71 personnes ont trouvé la mort. Il faut dire qu'avec la végétation dense, traversé par de nombreuses rivières, la plupart des victimes sont décédées dans l'effondrement de leur maison. La plupart des maisons ne sont pas construites en dur. Avec le passage du cyclone ces maisons se sont affaissées. Grâce à l'aéroport de Mananjary, qui a été épargné ,les équipes de protection civile étrangères arrivent pour renforcer les effectifs locaux. Environ 200 sauveteurs et experts provenant du service humanitaire européen ECHO, d’Allemagne, de France ou de Suisse ont été mobilisés.
Des machines de purification de l’eau ont été mises à la disposition de la populations pour permettre qu' elle ait accès à de l’eau potable. Les autorités veulent éviter une probable épidémie de choléra. Les infrastructures de santé ont été détruites donc, la priorité du gouvernement est de créer un espace où le personnel médical pourra accueillir les personnes malades ou les femmes qui sont prêtes à accoucher.
Le passage du cyclone va sûrement entraîner une flambée du covid 19. Seulement 3% de la population a reçu le SARS-CoV-2 et dans certaines zones reculées personne n'est vaccinée. Le gouvernement craint une hausse de l'épidémie dans le pays.
L ’Agence des Nations unies pour l’enfance (Unicef), qui coordonne l’acheminement des produits médicaux et du matériel de traitement de l’eau; redoute une déscolarisation. En effet le cyclone a détruit plus de 1 200 salles de classe, selon un bilan encore provisoire.
Le mécanisme d'aide humanitaire s'organise pour apporter du secours aux personnes qui vivent dans les zones reculées. Les familles qui le peuvent ont commencé sans attendre à déblayer les décombres et à reconstruire leurs maisons.
Suzanne EFFA