Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, déjà condamnés, ont été de nouveau inculpés lundi.

Déjà condamnés, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ainsi que d'autres co-accusés poursuivis pour des faits de "blanchiment d'argent", "dilapidation" de fonds, "abus de fonction" et "conclusion de contrats en violation de la réglementation des marchés publics", "corruption", ont respectivement écopé de peines de prison de cinq et six ans, rapportent les médias locaux lundi 27 septembre 2021.

Ces poursuites s'inscrivent dans le cadre de l'affaire Hamid Melzi. Ex-patron d'une institution publique gérant une luxueuse résidence réservée aux dignitaires du pouvoir et d'une entreprise hôtelière publique, il a été condamné à cinq ans de prison. Hamid Melzi est accusé dans une autre affaire d'"espionnage économique" et d'"atteinte à l'économie nationale". Ses quatre enfants ont également été condamnés à des peines de prison et à de lourdes amendes.

Condamné dans d'autres procès

Condamnés dans de nombreux procès, les deux anciens Premiers ministres de Bouteflika risquent d'affronter à nouveau la justice dans d'autres affaires. Leurs peines les plus lourdes à ce jour ont été confirmées en appel : 15 ans de prison pour Ahmed Ouyahia et 12 ans de prison pour Abdelmalek Sellal. D'autres anciens hauts responsables politiques et de puissants hommes d'affaires ont été condamnés, notamment pour corruption.

Pour rappel, Ahmed Ouyahia a été quatre fois Premier ministre entre 1995 et 2019. Abdelmalek Sellal a dirigé le gouvernement de 2014 à 2017. Il a également dirigé les quatre campagnes électorales d'Abdelaziz Bouteflika chassé du pouvoir en 2019. Il avait incarné le pouvoir lors de l'élection présidentielle de 2014 en l'absence d'un Abdelaziz Bouteflika diminué. Sous la pression des manifestations du Hirak et de l'armée, la justice a lancé une série d'enquêtes sur les affaires du cercle restreint de l'ancien chef de l'État. Plusieurs anciens hauts responsables politiques ainsi que de puissants hommes d'affaires ont été condamnés, notamment pour corruption. Chasse aux sorcières ou justice pour les vainqueurs ?

Jean Baptiste Bodo

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