Depuis 2015, le Burundi est sous sanctions économiques en raison des violations des droits de l'homme, sous la présidence de l'ancien président Pierre Nkurunziza, de regretté mémoire.
Dans un rapport il y a deux mois, l'ONU estimait que la situation des droits humains reste "désastreuse" au Burundi et s'est à "certains égards détériorée" depuis la prise de pouvoir du président Évariste Ndayishimiye, en juin 2020.
La semaine dernière, les États-Unis, saluaient une embellie, depuis l'accession à la présidence d'Évariste Ndayishimiye et ont pour l'occasion, annoncé la levée de sanctions contre le Burundi.
L'avocat Burundais des droits de l'homme en exil, Armel Niyongere, estime que c'est une bonne chose que les sanctions européennes soient maintenues. << C'est une bonne chose mais nous voulons que ça puisse continuer jusqu'à ce que ces auteurs de violations soient poursuivis par la justice. La décision de renouveller les sanctions est une décision politique, tandis que nous sommes en train de faire un débat judiciaire.>> S'est-il exprimé. << Nous demandons à ce que la justice aussi puisse se prononcer par rapport aux auteurs de violations des crimes comme en 2015 au Burundi. Nous, nous continuons à plaider pour qu'il y ait des poursuites pour les auteurs présumés de ces violations>> précise l'avocat. Il appelle la communauté internationale à maintenir la pression. << Il ne faut pas que la communauté internationale se précipite à tourner la page, alors qu'il y a encore de l'impunité, alors qu'il y a encore des violations graves des droits de l'homme. On a observé beaucoup de cas de disparitions forcées ces derniers jours. Il y a des tortures qui sont commises par des agents de l'État, tout cela, en toute impunité>> déclare Armel Niyongere.
En octobre 2015, l'Union Européenne, avait adopté des sanctions contre plusieurs burundais, impliqués dans des actes de violences, de repression ou d'incitation à la violence. Il s'agit de la restriction de déplacement et de gel des avoirs. Elle a également suspendu toute aide direct au gouvernement en mars 2016. Les nouvelles sanctions courent jusqu'au 31 Octobre 2022.
Virginie EDIMA.