Les garde-côtes grecs ont annoncé ce jeudi 23 décembre, la mort d'au moins quatre migrants et plusieurs autres disparus après que leur bateau s'est échoué sur un îlot du sud au large de la Grèce.
L'hécatombe continue d'avoir lieu au large de la Grèce, qui est considéré comme l'une des principales routes d'entrée dans l'Union Européenne pour les réfugiés et les migrants. Ce jeudi, quatre personnes sont mortes, treize autres ont été secourus, tandis que des dizaines sont toujours portées disparues. Selon les autorités grecques, environ 90 migrants étaient bloqués sur cet îlot en raison des mauvaises conditions météorologiques. Ils devraient être évacués normalement aujourd'hui. Dans le cadre de cette mission de sauvetage, plusieurs navires des garde-côtes ont été déployés à cet endroit.
Suite à ce drame, le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) a exprimé son ras-le-bol. << Ce naufrage nous rappelle douloureusement que des personnes continuent à s'embarquer dans des voyages périlleux en quête de sécurité >>, a déclaré Andriano Silvestre, le représentant adjoint de cette institution en Grèce. Il ajoute que de telles morts tragiques sont évitables, notamment grâce à la mise en place de voies régulières et sûres qui pourraient empêcher les gens de recourir aux passeurs.
Ce nouveau naufrage au large du Sud de la Grèce, survient seulement deux jours après le chavirage d'un canot pneumatique transportant des migrants au large des côtes de l'île de Folegandros. Le bilan de ce naufrage a fait un mort et des dizaines de disparus. Les garde-côtes ont secourus et transportés douze personnes de nationalité irakienne vers l'île de Santorin.
Selon les estimations du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), plus de 25 000 personnes ont fait la traversée de la mer Égée en 2021 à partir de Turquie, contre 9 700 en 2020 où cette institution a recensé plus de 100 morts ou disparus.
L'augmentation du nombre des migrants cette année est due à la montée des violences dans certains pays africains, asiatiques et du Moyen-Orient où les populations sont dans la pauvreté extrême.
Yaouba Mamadou