Santos Rodriguez, candidat à la présidence, a été arrêté jeudi 4 novembre pour blanchiment d'argent issu du trafic de drogue et meurtre.
C'est l'un des sujets abondamment traités par la presse hondurienne : l'arrestation de Santos Rodriguez par les autorités le jeudi 04 novembre 2021. Le candidat à la présidence du 28 novembre et capitaine retraité de l'armée hondurienne est accusé de blanchiment d'argent issu du trafic de drogue et de meurtre.
Cette arrestation intervient à environ trois semaines de l'élection présidentielle, mais surtout dans un contexte où plusieurs autorités et candidats à l'élection sont accusés de corruption et d'implication dans le trafic de drogue. Même le président sortant Juan Orlando Hernandez n'est pas épargné.
Selon l'Agence de presse française, un "témoin protégé" a confié que Santos Rodriguez détournait à son profit une partie de la drogue et de l'argent saisis lors d'opérations, et qu'il donnait les armes saisies à une organisation criminelle nommée ZIPE. Le bureau du procureur a également déclaré que le capitaine à la retraite "Selon des témoins, il était également impliqué dans la mort de nombreuses personnes, dont un informateur" de la DEA, l'agence anti-drogue américaine.
Revanche ou vengeance ?
Santos Rodriguez ne figure pas sur la liste des favoris pour l'élection présidentielle du 28 novembre. Les candidats favoris pour l'élection présidentielle sont l'actuel maire de Tegucigalpa, Nasry Asfura (Parti national, droite au pouvoir) et Xiomara Castro, du Parti libre (gauche). Selon l'ancien officier, les accusations portées contre lui sont liées à son témoignage dans l'affaire de l'ancien député et frère du président hondurien, condamné aux États-Unis à la prison à vie. En effet, Santos Rodriguez avait témoigné dans un procès pour trafic de drogue dans lequel était impliqué Tony Hernandez, ex-député et frère du président.
Cependant, en 2016, l'ambassade des États-Unis à Tegucigalpa a déclaré qu'une enquête avait été ouverte contre Santos Rodriguez "pour ses liens présumés avec le trafic de drogue et des activités de corruption".
Jean Baptiste Bodo