Depuis mercredi, la capitale ivoirienne Abidjan accueille le 41e Comité des chefs d'État de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest. Les hauts responsables des différents États vont discuter des nouvelles stratégies de lutte contre le terrorisme qui menace toute la zone sahélienne.
Selon les chefs d'État d'Afrique de l'Ouest, il sera judicieux de trouver une stratégie commune aux différents États pour lutter contre le terrorisme. C'est dans cette optique que les différents chefs d'Etat sont réunis depuis le mercredi 17 au vendredi 19 novembre dans la capitale ivoirienne, Abidjan. Les chefs d'état-major souhaitent mettre en place une stratégie commune de lutte contre le terrorisme. Selon le ministre ivoirien de la Défense, Téné Biharima Ouattara, craint de plus en plus la sortie des troupes françaises du Sahel : "La redéfinition de la posture des partenaires au Sahel, dont Barkhane, s'accompagnera inévitablement d'un bouleversement de la réponse anti-terroriste dans cette région et au-delà.
En ce sens, l'anticipation de cette nouvelle donne est essentielle pour la préservation du fragile équilibre de la sous-région." Il faut rappeler que le terrorisme fragilise la plupart des pays de la sous-région, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Côte d'Ivoire. Cette réunion revêt donc une grande importance pour la stabilité de la sous-région. Les récentes attaques dans le nord de la Côte d'Ivoire à Tehini et Kafano ont suscité des interrogations chez les observateurs qui craignent que la forêt de Camoe à la frontière avec la Côte d'Ivoire ne facilite pas les incursions et se méfient de cette situation très compliquée et difficile pour la population.
Il faut rappeler que le nombre d'attaques terroristes au Sahel a augmenté de 250% entre 2018 et 2020. Cette situation a créé la mort de 2400 civils et plus de 1000 Militaires lors de ses attaques.
Gabriel ONANA