Le gouvernement a suspendu indéfiniment les exportations de riz, de maïs et d'autres céréales pour protéger son approvisionnement alimentaire.
L'annonce a été faite mardi 7 décembre 2021 par le ministre du Commerce et de l'Industrie. Cette suspension est due à une mauvaise saison de croissance cette année et à une pénurie de riz et d'autres céréales sur le marché international, selon le ministre Mohamed Ould Mahmoud.
<<La suspension vise à anticiper la crise céréalière qui s'annonce sur le marché international, à protéger la production nationale et les couches les plus défavorisées>>, a-t-il dit.
Selon le conseiller principal pour la région Afrique de l'Ouest et du Centre à l'ONU, Ollo Sib, les populations vivent également dans une insécurité persistante à cause des groupes armés.
Des millions de personnes ont besoin d'une aide alimentaire chaque année en Afrique occidentale et centrale en raison de la sécheresse, des conflits et de la pauvreté. La pandémie de COVID-19 a exacerbé la situation, avec une hausse des prix des denrées alimentaires et un ralentissement économique dans de nombreux pays. Les pays sahéliens d'Afrique de l'Ouest, à savoir le Mali, le Burkina Faso, le Tchad et le Niger, ont été frappés par une insurrection prolongée menée par des militants liés à Al-Qaïda et à l'État islamique, qui a fait des milliers de morts et déplacé environ 2 millions de personnes dans la région. L'interdiction d'exporter au Mali est entrée en vigueur le lundi 6 décembre 2021, selon un décret ministériel. Elle s'applique au riz et au maïs locaux, qui constituent l'essentiel de la production céréalière du Mali, ainsi qu'au coton graine, au tourteau de coton, au millet et au sorgho.
Le Mali est un important producteur et exportateur de céréales vers les pays voisins, exportant environ 10 à 15 % de sa production.
Ruth MUSI