Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré que des attaques dans le nord-ouest du Nigéria ont forcé plus de 11 500 Nigérians à traverser la frontière vers le Niger voisin en novembre, provoquant une crise humanitaire.

Selon un communiqué du HCR, des groupes armés ont attaqué à plusieurs reprises des villages du nord-ouest du Nigéria ces dernières semaines, et ces violences s'inscrivent dans un contexte d'affrontements intercommunautaires entre agriculteurs et éleveurs, alors que la concurrence pour des ressources qui s'amenuisent s'intensifie, exacerbée par la crise climatique. "Nous sommes profondément préoccupés par la flambée de violence dans le nord-ouest du Nigeria et appelons à un soutien concerté et massif pour répondre aux besoins humanitaires croissants de la population touchée, allant des services de protection à la nourriture, aux kits d'abri, aux ustensiles de cuisine, aux couvertures et à d'autres articles non alimentaires.", indique le communiqué.

La plupart des personnes arrivées du Nigeria en novembre se sont réfugiées dans des communautés rurales de la région de Tahoua, au Niger, qui accueillait déjà 3 500 réfugiés nigérians depuis septembre. Les femmes et les enfants constituent la majorité des arrivants récents et décrivent des meurtres, des enlèvements contre rançon et le pillage de leurs villages, selon le HCR. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés enregistre les nouveaux arrivants, fournit une assistance d'urgence et identifie les plus vulnérables en coordination avec les autorités nigériennes, selon le communiqué.

Le Niger accueille plus de 200 000 réfugiés nigériens, dont plus de 72 000 réfugiés du nord-ouest du Nigeria, selon le HCR. Le banditisme armé a constitué une menace majeure pour la sécurité dans les régions du nord et du centre du Nigeria, entraînant des morts et des enlèvements au cours des derniers mois.

Ruth MUSI