Grâce à 11,9 millions de documents en provenance de 14 sociétés financières, plus de 29 000 sociétés offshores ont été mis à jour avec au centre les transactions des présidents, des ministres et même des rois.
L’affaire baptisée « Pandora Papers » à laquelle ont participé 600 journalistes du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) fait référence à la légendaire boîte de Pandores qui d’après la mythologie grecque contenait tous les maux de l’humanité. Selon les documents présentés comme preuve, les présidents du Kenya et d’Équateur, le premier ministre tchèque, le roi de Jordanie, font partie de ceux qui ont dissimulés des avoirs dans des sociétés offshore.
Le rapport fait état de plusieurs propriétés de luxe à hauteur de 106 millions de dollars, achetés aux USA et au Royaume-Uni par le roi Abdallah II de Jordanie dans des paradis fiscaux.
Le chef de l’État kenyan Uhuru Kenyatta possède une fondation au Panama en Amérique latine et des membres de sa famille directe possèdent 30 millions de dollars dans des comptes offshores.
Le premier ministre tchèque Andrej Babis a fait un placement de 22 millions de dollars dans des sociétés écrans. Ces fonds ont servi à financer l’achat de plusieurs châteaux et propriétés dans le Sud de la France. Pour sa défense l’homme d’État a assuré n’avoir jamais rien fait de mal ou d’illégal sur son compte twitter, et révélé que les accusations portées à son endroit sont une campagne de dénigrement pour influencer les élections législatives prévues dans les prochains jours.
En tout ce sont 336 dirigeants et responsables politiques de premiers plan qui ont créé des sociétés aux îles vierges britannique. Aux côtés des hommes politiques, d’autres personnalités sont aussi exposées. Il s’agit notamment de la chanteuse colombienne Shakira, de l’ex mannequin claudia Schiffer, l’ancien ministre français Dominique Strauss-Khan, l’ex premier ministre britannique Tony Blair et autres.
Les révélations du Pandora Papers ont depuis, entraîné des démissions dans quelques gouvernements comme en Islande et au Pakistan.
Nadine EDIA OWONA