L’Union européenne (UE) a condamné, dimanche 14 novembre, la violence contre les manifestants opposés au putsch militaire au Soudan, dont huit ont été tués samedi.
L’UE condamne les violences perpétrées contre des manifestants civils pacifiques », indique un communiqué du porte-parole du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. Alors que les forces de sécurité soudanaises ont accentué leur pression sur les médias en arrêtant dimanche le chef de bureau de la chaîne qatarie Al-Jazira à Khartoum.
Elle a de nouveau appelé les militaires à « reprendre la voie d’un dialogue juste et ouvert avec les civils, comme ils l’ont fait en août 2019 », avertissant de « graves conséquences en ce qui concerne le soutien de l’Union européenne ».
L’UE demande la libération de tous les détenus. Elle ajoute qu'elle tiendra les autorités responsables des violations des droits humains et de l'absence de la protection des civils.
Le Soudan est entré dans une période de turbulence le 25 octobre, quand le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, déjà à la tête du conseil de souveraineté, a fait arrêter la plupart des civils avec lesquels il partageait le pouvoir, il a également dissout toutes les institutions du pays et décrété l’état d’urgence. Faisant fi des condamnations internationales, le général Bourhane a rétabli jeudi, sous sa direction, le conseil de souveraineté en nommant des militaires et des civils apolitiques en remplacement de ceux qu’il avait déposés ou arrêtés.
Suzanne EFFA