L'actrice Lili Bernard a déposé une plainte contre le comédien Bill Cosby pour agression sexuelle. Elle affirme qu'elle aurait été abusée sexuellement par la star après l'avoir drogué il y a une trentaine d'années. La plainte a été déposée devant un tribunal du New Jersey. Elle réclame 125 millions de dollars de dommages et intérêts.
A 84 ans, Bill Cosby n'en a pas fini avec ses ennuis judiciaires. L'acteur américain est à nouveau mis en cause par une actrice dans une plainte déposée jeudi devant un tribunal du New Jersey pour des faits de viol.
Il est accusé de viol sur Andrea Constand, une femme qui travaillait pour l'université Temple à Philadelphie. Cette affaire est la seule à avoir fait l'objet de poursuites, mais Bill Cosby, a été mis en cause par des dizaines de femmes, dont Lili Bernard, qui avait comparu à son procès. Il avait été condamné à trois ans de prison, une peine annulée par la Cour suprême de Pennsylvanie. L'acteur principal du Cosby Show était sorti de prison le 30 juin dernier.
Selon l'AFP, dans sa plainte, déposée jeudi, l'actrice, raconte que vers août 1990, Bill Cosby lui avait donné rendez-vous à l'hôtel-casino Trump Taj Mahal d'Atlantic City dans le New Jersey, sous le prétexte de lui faire rencontrer un producteur. Dans la suite de l'hôtel, le comédien américain lui aurait fait boire une boisson qui l'aurait rendue inconsciente, un procédé que l'on retrouve dans les accusations d'autres femmes contre lui. Lili Bernard affirme que lorsqu'elle s'est réveillée, Bill Cosby était en train de la violer.
Un porte-parole de Cosby a répondu dans un communiqué que les procureurs du New Jersey avaient déjà clos une enquête sur les accusations de Lili Bernard en 2015 sans inculper le comédien. "C'est une nouvelle tentative d'abuser du processus judiciaire, en ouvrant les vannes à des personnes qui n'ont jamais présenté l'ombre d'une preuve, d'un témoignage, d'une vérité et/ou de faits pour étayer leurs allégations", a déclaré Andrew Wyatt.
Lili Bernard s'est appuyée sur une loi du New Jersey qui donne aux victimes d'abus sexuels un délai de deux ans, qui prend fin le mois prochain, pour engager une action civile contre leurs agresseurs présumés, quel que soit le temps écoulé depuis les faits. Elle réclame 125 millions de dollars de dommages et intérêts.
Jean Baptiste Bodo