L'organe de l'animal a d'abord été modifié génétiquement pour éviter le rejet.
Il s'agit d'une percée qui représente un espoir pour les personnes en attente d'une greffe. Les chiffres actuels montrent que plus de 100 000 Américains sont actuellement sur la liste d'attente d'une transplantation.
Il s'agit notamment de transplantations d'organes tels que les poumons, le cœur, les reins. Des parties essentielles du corps humain nécessaires à des personnes dont 17 meurent chaque jour suite à une très longue attente.
Cet exploit dans le domaine de la santé a été réalisé à l'hôpital new-yorkais NYU Langone. Le rein en question n'a pas été inséré dans le corps mais relié aux vaisseaux sanguins de la jambe supérieure d'un patient en état de mort cérébrale dont la famille a accepté l'expérience.
L'expérience a duré deux jours, et pendant ces 48 heures, tout a bien fonctionné, selon Robert Montgomery, directeur de l'Institut des transplantations de l'institut médical. "Il a fait ce qu'il était censé faire (...) il a produit de l'urine".
L'expérience, qui a déjà été réalisée sur des primates, n'a encore jamais été faite sur un être humain. Selon les explications du médecin, l'organisme humain contient des anticorps qui auraient pu attaquer le sucre normalement présent sur toutes les cellules des porcs et provoquer un "rejet immédiat". Or, avec la modification génétique subie par l'animal, celui-ci n'a pas produit ce sucre et aucun "rejet rapide du rein" n'a été observé.
Le pas vers l'utilisation de cet animal génétiquement modifié comme source d'organes pour des greffes selon les spécialistes est intéressant bien que les résultats n'aient pas encore été publiés dans une revue scientifique.
Des expériences de ce type sont menées depuis des siècles. En 1984, un cœur de babouin a été transplanté sur un bébé, mais malheureusement, le "bébé Fae" n'a vécu que 20 jours de plus.
Depuis cinq ans, les transplantations d'organes sont en baisse et la situation a été aggravée par l'apparition soudaine de la pandémie de Covid-19 qui a porté un coup sévère à l'activité de transplantation.
Nadine EDIA OWONA