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Afghanistan : Au moins deux morts dans l'attaque d'un temple Sikh

Afghanistan : Au moins deux morts dans l'attaque d'un temple Sikh

Le ministre de l'Intérieur Afghan a annoncé que l'attaque d'un temple Sikh par des hommes armés a causé la mort d'un membre de cette communauté et sept autres ont été blessées à Kaboul, la capitale de l'Afghanistan. L'attaque a été perpétrée par des djihadistes du groupe Etat Islamique.


La communauté Sikh est en deuil depuis samedi 18 juin, en Afghanistan. Elle a été victime d'une attaque orchestrée par les djihadistes du groupe État Islamique (Ei). Ces derniers se sont infiltrés vers 6h 30 (heure locale) dans le temple Sikh situé dans l'Ouest de la ville, en attaquant un gardien. Lors de cet incident, un membre de la communauté Sikhe a été tué et sept autres ont été blessés.

Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Abdul Nafi Takor a indiqué que les combattants Talibans sont rapidement intervenus sur les lieux et l'un d'entre eux a été tué par les djihadistes. Il ajoute que quelques minutes après l'attaque, une voiture piégée a explosé à proximité du temple sans faire de victime.

Un incendie s'est déclenché dans le temple après l'attaque. Plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent un panache de fumée noire s'élevant au-dessus du site. Un journaliste de l'AFP a constaté qu'un immeuble tout proche du temple a été en partie brûlé et des fenêtres de maisons ont été soufflées par l'explosion de la voiture piégée. Les forces Talibans ont établi un périmètre de sécurité autour des lieux de l'attaque et d'autres temples Sikhs de Kaboul ont été fermés par mesure de sécurité.

Le groupe Etat Islamique (Ei) a revendiqué cette attaque à travers son organe de propagande Amaq, en affirmant qu'un de ses combattants a pénétré dans un temple pour polythéistes hindous et sikhs à Kaboul, après avoir tué un gardien et a ouvert le feu sur les païens à l'intérieur avec sa mitrailleuse et ses grenades.

Ce groupe a affirmé avoir réagi en représailles à des propos tenus début juin par une porte-parole du parti du Premier ministre indien Narendra Modi sur le prophète Mahomet que l'EI a jugé "insultants". Selon les djihadistes, cette attaque visait les hindous, les sikhs et les apostats qui les protègent.

Yaouba Mamadou